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Saint-Séverin (Mékinac)

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Saint-Séverin
Saint-Séverin (Mékinac)
Pont couvert Bordeleau, route Bordeleau
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Mauricie
Subdivision régionale Mékinac
Statut municipal Municipalité de paroisse
Maire
Mandat
Gérard Vandal
2021-2025
Code postal G0X 2B0
Constitution
Démographie
Population 812 hab. ()
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 40′ 00″ nord, 72° 30′ 00″ ouest
Superficie 6 190 ha = 61,9 km2
Divers
Code géographique 2435020
Localisation
Carte
Dans la MRC : Mékinac.
Liens
Site web Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata

Saint-Séverin (aussi nommée Saint-Séverin-de-Proulxville ou Proulxville) est une municipalité de paroisse du Québec (Canada) située dans la municipalité régionale de comté de Mékinac, dans la région administrative de la Mauricie et dans le bassin hydrographique de la rivière des Envies et de la Batiscanie.

La localité de Saint-Séverin est nommée en l'honneur du grand-vicaire Louis-Séverin Rheault et de l'abbé Séverin de Saint-Maurice-en-Valais. Le nom de Proulxville est en souvenir de l'abbé Prudent Proulx (1853-1924), premier curé de la paroisse (1889-1918)[1]

La rivière des Envies et son affluent la rivière à la Tortue sont les deux cours d'eau significatifs qui marquent l'histoire de la localité[2].

Paroisse et église

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« La paroisse de Saint-Séverin est fondée en 1889 par détachement des paroisses de Saint-Tite et de Saint-Stanislas. Le premier curé résident arrive cette année-là.

Le terrain pour la construction de l'église et du presbytère est acheté l'année suivante. Les paroissiens y construisent d'abord une chapelle temporaire (qui sera ensuite transformée en grange) ainsi que le presbytère actuel.

Georges Baribeau, de Saint-Anne-de-la-Pérade, est responsable des travaux de la construction du presbytère. L'église actuelle de Saint-Séverin est construite en 1895-1897 par les paroissiens. L'architecte et entrepreneur Alfred Giroux, de Saint-Casimir, est impliqué dans la construction de l'édifice.

La pierre de l'église est extraite à Saint-Séverin. L'église est connectée à la salle communautaire édifiée en 1948. En 1910, il est décidé de construire un charnier en pierre près de l'église.
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec[3] »

Selon les conventions de l'époque, l'érection canonique d'une paroisse précédait l'érection civile. Avant 1889, le territoire s'est peuplé et a connu un défrichement intensif. Les pionniers bénéficiaient des services de la religion par Saint-Stanislas ou Saint-Tite. L'éloignement des pionniers rendait difficile la pratique de la foi et l'accès aux commerces et aux services publics de Saint-Tite ou de Saint-Stanislas. En hiver, les pionniers utilisaient la route de glace sur la rivière des Envies; en d'autres saisons, les routes étaient mauvaises, notamment à cause des pluies, des crues printanières et des ponceaux improvisés au fonds des coulées. Dès 1873, les pionniers du secteur ont fait plusieurs représentations auprès de l'évêque de Trois-Rivières afin de constituer une nouvelle paroisse.

Notons que le hameau Cossetteville (situé à l'extrémité sud du Grand Rang de Saint-Tite) se développait et était considéré populairement comme le site potentiel d'un nouveau village pour le secteur. Les autorités religieuses du diocèse de Trois-Rivières ont pris en considération la distance entre Saint-Stanislas, Saint-Narcisse et Saint-Tite, afin de faciliter l'accès aux services de la religion.

  • - Érection canonique de la paroisse de Saint-Sévérin, dont le territoire religieux se détache des paroisses de Saint-Tite et de Saint-Stanislas, sous la juridiction de Mgr Louis-François Richer Laflèche, évêque de Trois-Rivières. La nouvelle paroisse a été désignée "Saint-Séverin" en reconnaissance au chanoine Louis Séverin Rheault, lequel a proposé les limites et l'étendue de la municipalité. Il a aussi fixé le site de l'emplacement de la nouvelle église.
  • - Arrivée du premier curé, l'abbé Proulx. Pour son premier hiver, il héberge chez monsieur Alphonse Lanouette. Ses premières messes sont célébrées dans une maison privée de monsieur Rémi Goulet.
  • 1890 - Construction à coup de corvées d'une petite chapelle et du presbytère actuel.
  • 1897 - Ouverture de la nouvelle église qui a été érigée au coût de 17 000 $. Cette dette a été acquittée par les paroissiens en moins de 15 ans.
  • 1912 - Implantation de la Caisse populaire (soit la 44e du mouvement Desjardins), grâce à l'implication du vicaire, l'abbé Lessard. À l'origine, les premiers dépôts et retraits se transigeaient dans un local du presbytère[4],[5]

Chemin de fer

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Un tronçon de chemin de fer (l'ancienne ligne de la Canadian Northern Railway entre Québec et la Mauricie) reliait Saint-Stanislas et Hérouxville, jusqu'à son abandon en 1977. Ce tronçon se détachait du Transcontinental – côté est de la rivière Batiscan – près de Saint-Prosper, traversait cette rivière sur un pont de fer situé en amont du village de Saint-Stanislas, puis parcourait la partie sud de la municipalité de Saint-Séverin, et atteignait la décharge du Lac-à-la-Tortue (située dans Hérouxville). Là, le chemin de fer faisait une grande courbe à 90 degrés (vers le nord-ouest) pour suivre en parallèle le chemin de la Grande-Ligne. Finalement, ce tronçon rejoignait (à environ 1 km à l'ouest du village d'Hérouxville) le tronçon ferroviaire reliant la jonction Garneau à Hervey-Jonction.

La gare du chemin de fer de Saint-Séverin était située sur la route de la Cote Saint-Paul (à environ 300 mètres de l'intersection du chemin de la Côte Saint-Paul).

Saint-Séverin, Saint-Narcisse et Sainte-Geneviève-de-Batiscan sont les seules localités de la Batiscanie où le chemin de fer ne passait pas à proximité du village.

Pont couvert

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Le pont couvert (désigné autrefois "Pont Bordeleau") enjambe la Rivière des Envies, à Saint-Sévérin, à la limite de Saint-Tite et de Hérouxville. Le premier pont a été construit en 1875; il a été reconstruit avec un toit en 1932. Ce pont est situé sur la route Dessureault reliant le Rang Sud au Grand Rang de Saint-Tite (soit dans le hameau de Cossetteville).

Géographie

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La rue principale de Saint-Séverin est le boulevard Saint-Louis qui est la continuité du chemin Côte Saint-Louis lequel parcourt la municipalité du nord au sud en partant de la rivière des Envies. Cette dernière traverse la municipalité du nord-ouest vers le sud-est. La rivière à la Tortue, affluent de la rivière des Envies, traverse le sud de la municipalité du sud-ouest vers le sud-est.

Municipalités limitrophes

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Démographie

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Évolution démographique
1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021
967976925859860846812

Maisons privées occupées par les résidents: 378 (total de résidences: 394)

Langue maternelle :

  • Français comme première langue : 100 %
  • Anglais comme première langue : 0 %
  • Anglais et français comme première langue : 0 %
  • Autres première langue : 0 %

Administration

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Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[8].

Saint-Séverin
Maires depuis 2001
Élection Maire Qualité Résultat
2001 Denis Mongrain Voir
2005 Voir
2009 Michel Champagne Voir
2013 Julie Trépanier Voir
2013 Voir
2017 Voir
2021 Gérard Vandal Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Historiquement son économie a été fondée surtout sur l'agriculture. Jusqu'au milieu du XXe siècle, les producteurs agricoles participaient activement à l'approvisionnement des chantiers forestiers de la Moyenne et Haute-Mauricie, en fournissant des hommes, des chevaux, des attelages, de la viande, de la farine, du fourrage, des articles de maison. Les deux moulins à farine à vocation régionale situés en amont du village contribuèrent grandement à l'économie régionale.

Photographies

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Notes et références

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  1. Commission de toponymie Québec, « Saint-Séverin, origine et signification », sur Gouvernement du Québec, (consulté le )
  2. « Un peu d'histoire, La fondation », sur Municipalité de Saint-Séverin-de-Proulxville (consulté le ) : « Une centrale électrique a existé, sur la rivière des Envies »
  3. Répertoire du patrimoine patrimoine culturel du Québec, « Église de Saint-Séverin », sur Gouvernement du Québec, (consulté le ).
  4. « Saint-Séverin de Prouxville, une municipalité où il fait bon vivre », sur Site officiel de la municipalité (consulté le )
  5. « Saint-Séverin, 1890-1919, registres originaux de l'état civil », sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Archives nationales à Trois-Rivières (consulté le )
  6. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Saint-Séverin, PE » (consulté le )
  7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Saint-Séverin, PE » (consulté le )
  8. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )

Articles connexes

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Bibliographie

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  • St-Sévérin de Proulxville - 100 ans d'histoire - 1889-1989, 1989, édité par le Comité historique, 222 pages, comité de rédaction: Réjane Fraser Magny, Véronique Rompré Bordeleau, Carmen Hamelin Trépanier, Colette Hamelin Trépanier, Gracia Mongrain Déry, Denis Buist, Pierre Bordeleau et Wilson Jacob.
  • Répertoire des naissances de St-Séverin Proulxville 1889-1992, Comité historique de Saint-Séverin de Proulxville, 1992.
  • Répertoire des mariages de Saint-Séverin de Proulxville, 1889-1983, 1983, 65 pages, publié par le Comité historique St-Séverin de Proulxville.
  • Mariages de Saint-Séverin-de-Proulxville, 1889-1984, Saint-Timothée-de-Hérouxville, 1898-1981, Saint-Jacques-des-Piles, Grandes-Piles, 1885-1985, Saint-Jean-des-Piles, 1898-1980, Saint-Joseph-de-Mékinac, 1895-1985, Saint-Roch-de-Mékinac, 1904-1981, Saint-Théodore-de-la-Grande-Anse, 1904-1929. Crête, Georges, Sainte-Foy, G. Crête, 1987.

Liens externes

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